New born

"Juste" une caisse qui s'était ouverte... super. S'il n'avait pas tant vécu et bourlingué, il aurait été sans doute simplement surpris. Mais là, ca présageait le coup fourré, ou tout du moins la mort au bout du tournant. Et l'autre, visiblement, n'en avait aucune idée, à voir son sourire ébahis devant sa dernière trouvaille. Ha, folie de la jeunesse.
D'un geste alerte, il lança la torche vers Kain, afin de doter celui ci d'une arme, même de faillite (à ce niveau, c'est en effet loin d'une arme de fortune...). Fruit sans doute d'un geste mainte fois répété, celle ci resta bien droite en l'air, et pu être récupérée sans mal au vol par le toubib.

-Tu ramasse tes cliques et tes claques, et on replis. Le Quick est trop exposé, et on risque de finir avec une bastos entre les deux yeux en moins de deux.

Il aurait juré d'avoir entendu, entre deux respirations haletantes, des bruits dans le lointain. A ce niveau là, ca ne puait pas: ils étaient tombés dans la fosse d'aisance du Destin. Bordel de merde.
Trois choix s'offraient à eux: se faire cueillir dans le Quick, ouvert aux quatre vents, se faire descendre dans la rue, potentiellement plus facile à couvrir à trois au corps à corps, ou replier dans le Truffaut. Il choisit donc la dernière option.
D'ailleurs, ils n'étaient plus trois, mais quatre, à en voir la nouvelle copine d'Harold. Qu'il ne connaissait ni d'Eve, ni d'Adam, donc potentiellement peu fiable. Mais à ce niveau de danger...

-Harold, Machine, replis. Filez moi un coup de main pour barricader un peu la porte. Et toi, Kain, fait moi taire ce putain de Clébard!

Il y avait bien d'autres voix, et des bruits de pas, qui se dirigeaient vers eux depuis un endroit inconnu à l'extérieur du magasin

Eva n'eut pas le temps de répondre que déjà le jeune homme l'embarquait à sa suite. Ils se dirigèrent vers un bâtiment qu'elle reconnut malgré le délabrement prématuré du dit bâtiment.
< Un Quick !!!! > Voilà d’où venait le bruit et ou leurs pas allaient les amener. Pendant leur course, elle dévisagea le jeune garçon dont les traits étaient plutôt agréables, enfin surtout son profil puisqu'elle ne pouvait voir que cette partie de son visage. Il était aussi jeune qu'elle et semblait encore un peu foufou comme la plupart des jeunes de son âge.
Le bruit s'était tue et Harold lui lâcha la main mais en gardant toutefois un œil sur elle.
Ils avancèrent plus prudemment et entrèrent à pas feutrés dans l'antre de la restauration rapide.
Les deux hommes qu’Éva avait déjà aperçu du fond de sa cachette, étaient là.
Harold la présenta à ses compagnons sans pour autant lui laisser le temps de se présenter elle même, ce qui la fit tiquer. Elle qui d'ordinaire s'imposait et subjuguait son auditoire n'avait pu en placer une avec Harold et maintenant c'était ce grand balèze imposant qui lui intimait l'ordre de se replier.
De son point de vue, elle voyait un gaillard relativement bien baraqué, un vétéran de la dernière heure, un homme qui avait su sauver sa peau et qui saurait surement la protéger des dangers qu'une ville aussi étendue pouvait engendrer. Celui qui se prétendait médecin ressemblait à tout sauf à un médecin, un très bon camouflage finalement.
Il esquissa rapidement un sourire et l'attira derrière le comptoir ou ses autres compagnons avaient déjà pris place.
- Que se passe t-il ici ? Et c'était quoi ce bruit ?
Tous la regardèrent et lui intimèrent de la boucler avant de progresser sous couvert vers un lieu plus salutaire.

Suppositoire Divin Messages : 71 Date d'inscription : 08/05/2011

Des bruits de pas finement entendus alertent le groupe qui commence à songer à la retraite.

Les bruits de pas se font plus "proches", mais aussi plus lents. Rythmés comme un film d'horreur, de quoi renverser son pop-corn de frayeur. Puis...silence...une dizaine de secondes de néant total, où l'on entend mourir le silence. Soudain, une petite silhouette apparait à la porte du magasin, stoppant toute fuite. Un jeune garçon (environ 9 ans) se tient devant le groupe, le regard fixe, et de la bave aux lèvres. Il avance vers la porte et se cogne contre la vitre. Il se recule, avance et se cogne de nouveau - ainsi plusieurs fois de suite sans s'arrêter.

Absorbés par le spectacle, le groupe ne se rend pas tout de suite compte que six enfants (du même âge) se tiennent derrière lui. Assis sur le comptoir du Quick, ou debout, ils arborent de longs couteaux et des fourchettes à viande. Une fille rousse, à couettes et tâches de rousseur, bondit en première, suivie par les autres. Ils crient des noms d'hamburgers avec un air de gourmandise attendue. Visiblement, c'est l'heure du goûter.

Des gosses. Si il y a bien une chose que Grantaire n'aime pas affronter, c'est les enfants. Déjà, à l'époque, en Afrique, avec les enfants soldats... Encore plus, ceux ci ne braquent pas des kalachnikov sur vous, qui pourraient justifier de les descendre. Non. On dirait plutôt des échappés de "l'île des enfants perdus", voir de Sa Majesté des Mouches (on dirait pas comme ca, mais il a beaucoup lu, et pu beaucoup lire).

Un centième passa. Et une idée folle qui fit jour dans l'esprit de Grantaire. Il jetta un regard à ses compagnons d'infortune, voir si l'un d'entre eux comptait prendre la main vis à vis de la menace en culotte courte, mais l'absence de réaction est de mise. La fille s'etait réfugiée derrière Harold, qui semblait ravis de sentir une paire de seins contre son dos, tandis que Kain, bien que tenant fébrilement la torche enflammée, n'avit pas lâché la peluche. Ok, donc c'était à lui. A dieu vat.

Il se retourna rapidement, main gauche négligemment posée sur le haut du manche de sa masse, à la fois pour soutenir sa patte blessée et pour pouvoir lancer son arme rapidement de bas en haut pour se défendre si son coup foirait. Respirer un grand coup, limiter ses tremblement, et on se lance

-Ho! Ca suffit les bêtise maintenant!

Sa voix de stentor avait raisonnée, sans doute aussi fort qu'un aboiement du clébard. Repéré pour repéré, de toute façon, autant tenter le coup de bluff. Qui pour l'instant ne semblait pas fonctionner des masses, vu que le petit garçon le plus proche de lui s'avança vers lui d'un air "menaçant" (si tant est qu'un gamin de la moitié de sa taille et du tiers de son poids puisse lui faire peur au corps à corps). Bon...
Alors que le gosse était à portée de main, Grantaire lui attrapa le bras de la main droite, avant de lui retourner une taloche, envoyant chier la méthode Dolto au passage. Puis, ramenant sa main gauche sur son arme, il retourna à aboyer.

-J'ai dis "Ca suffit" avec les jeux d'enfant!

Le médecin regarda un instant dans la torche qu'on lui avait lancé, réfléchissant aux mots de Grantaire. Soudain un déclic ce fit dans sa tête. Oui! Le bruit risquait d'attirer du monde et surement pas les plus sympa et le chien qui aboyait pouvait en attirer bien d'autres encore.
Kain repassa par-dessus le comptoir quand il aperçu deux personnes arriver. Des ennemis déjà? Apparemment non, l'un d'eux semblait connaître Grantaire. Le dreadeux ce détendit et leur lança un rapide salut, la situation n'était pas aux présentations et à la parlote comme put le constater la petite brune avec eux. Car déjà des bruits de pas ce firent entendre et ils se rapprochèrent petit à petit, tout doucement.

Et soudain l'ennemi apparut, pas plus haut que trois pommes. Un gamin se tenait devant la vitrine du Quick, le regard vide et la bave aux lèvres, tel un zombie dans un film d'horreur.
Kain le regarda avec étonnement, mais un quelque chose d'autre attira son attention, lui ainsi que tout le groupe ce retournèrent. Il en resta sur le cul. Qu'est-ce que c'était que ce bordel?
Plein d'enfants zombies étaient maintenant derrière eux et sans somation ils se précipitèrent sur eux. Ils n'allaient quand même pas devoir frapper des gosses.
Le dreadeux sursauta en entendant la voix de l'homme à côté de lui et il se tourna dans sa direction, juste à temps pour voir la baffe qu'il lui asséna. Ça c'était envoyé. Grantaire ferait surement un bon pédagogue... ou peut-être pas.
Quant à Kain de son côté il présenta sa figurine Quickos aux enfants en l'agitant dans tous les sens et dit d'un ton enfantin.

-Ooh!! Regardez la jolie poupée, Avec sa tête hamburger et ses frites sur la tête. Vous ne la voulez pas? Si vous vous dépêchez elle sera à vous sinon les autres l'auront avant.

Le dreadeux afficha un sourire plein d'affection attendant de voir leurs réactions.

Suppositoire Divin Messages : 71 Date d'inscription : 08/05/2011

Grantaire met une claque mesurée à l'un des gamins. Le groupe d'enfants s'arrêtent brusquement, étonné, puis repart en hurlant de plus belle. Sautant partout, les enfants peuvent atteindre tout le monde avec les armes.

La petite fille rousse bondit sur les épaules de Grantaire et les entaille plusieurs fois avec un couteau. De l'autre bras, elle plante sa fourchette à viande dans l'épaule droite tandis qu'elle tente de l'étouffer avec ses jambes, usant de toute sa petite force physique.

Un jeune garçon se jette sur Kain Enuki mais tranche la tête de la figurine et se met à pleurer d'avoir décapité son idole. Il commence à se scarifier, de désespoir.

Deux gamins attaquent Harold Lyra et Eva Piperonni. Lyra se met devant en bouclier, et stoppe avec son corps les coups des deux adversaires en culotte courte. Le premier a planté sa fourchette dans le pied droit quand le second a tailladé tout le flanc gauche. Ils se regardent tous les deux, satisfaits, et commencent à mordre Lyra, l'un à la jambe droite et l'autre au bras gauche. Ça manque de sel, mais ils ont l'air d'aimer ça.

Le garçon, à l'extérieur, commence à partir en délire. Il se déshabille et continue de se cogner contre les vitres du Quick en criant "Hamburger ! Hamburger ! Pot de ketchuuuuup !".

[Puissance de l'attaque sur Grantaire réalisée avec un D20. Résultat : 7.
Puissance de l'attaque sur Enuki réalisée avec un D20. Résultat : 17.
Puissance de l'attaque sur Lyra réalisée avec un D20. Résultat : 6]

Il avait parfois fait le rève d'une vie normale. Une vie où il aurait épousé sa rousse, eu des enfants, voir même des petits enfants. Dont une petite, rousse comme sa grand mère, pourquoi pas, qu'il aurait pu emmener en balade sur son dos.
Oui, mais non... Un Enfoiré là haut n'avait pas voulu que tout se passe comme ca, et la rouquine qu'il avait sur le dos était tout sauf sa petite fille. Et d'ailleurs, elle lui faisait mal.

L'expression consacrée devait être quelque chose comme "dans la gueule du loup", combinée avec une bonne dose de ratage cataclysmique. Même le toubib, qui avait tenté le coup avec la peluche, se retrouvait à faire face à des gamins vindicatifs. Quand à Harold... Au moins, il ne serait pas le seul à avoir une expression de douleur sur le visage.

Il tenait toujours le bras du gosse dans sa main droite, qui l'avait agripé en retour, mais il sentait d'un coup que la masse dans sa main gauche lui serait d'une utilité très limité. Entre autre parce que ses épaules devaient commencer à ressembler à un steak tartare, à en croire la bave (était il si appétissant?) qui commençait à perler sur son crane chauve. Et, malgré le fait que les cuisses de la gamine ne valaient pas celles de miss Onatop, il commençait à avoir du mal à respirer. Il réussit toutefois à éructer un ordre, si tant est que ses compagnons d'infortune puissent l'entendre à travers les glapissements des gamins

-Tous à terre

Il ne sut pas si sa voix rauque et étranglée avait portée, parce qu'il s'était lancé immédiatement dans un ballet fou de tourniquet. A jeux d'enfants, jeux d'enfants et demi. Le gosse dans une main (qui commençait à quitter le sol), et la masse dans l'autre, il essaya de virevolter le mieux qu'il pu malgré sa jambe folle (mais bon, la douleur aux épaules diminuait la douleur), il tourna sur lui même, espérant faucher des gosses aux mieux, au pire faire lacher les deux affreux. Ce qu'il fit avec le gamin (qu'il entendit chuinter quand il le lacha, peut etre sur Harold?), avant que, sa tête tournant à cause de l'effort et du manque de sang, et sa jambe se dérobant, il ne tombe en arrière.

Apparemment la claque de Grantaire n'eut pas plus d'effet que cela, car déjà ils repartaient dard dard à la charge. Les gamins étaient en train de se tailler une part de leur repas dans deux de ses compagnons, à coups de couteaux, hachoirs et de fourchettes. Encore des blessures à soigner pour lui. Mais les seuls qui s'en sortait pour l'instant fut la fille du groupe, cacher derrière son bouclier humain et le médecin tenant son quickos décapité par un gosse qui maintenant pleurait à chaude larmes. Ensuite le gamin ce jeta sur Kain avec un cri de désespoir.

Décidément les enfants de nos jours, aucune éducation. Raison de plus pour pas en vouloir se dit-il.

Et pas question de se laisser faire taillader par un gamin-zombie. Le dreadeux arma donc son pied telle un footballer tirant dans un ballon et envoya toute sa force pour lui frapper l'abdomen. Dans le même temps une voix grave ressemblant à celle de Grantaire lui arriva aux oreilles, leurs intimant de se mettre à terre. Kain ne savait pas ce qu'il faisait, mais il le fera une fois que son coup aura fait mouche.

Le jour allait se lever d'ici une heure quand Józef entra dans la capital. Cela faisait deux jours qu'il hésitait à quitter le couvert protecteur du bois de Vincennes. Dans la ville il allait lui falloir trouver d'autres astuces pour passer le plus inaperçue possible. Mais aussi d'autre sources de nourriture que le gibier. Sa volonté de voyager léger l'avait décidé à ne rien prendre avec lui. Il lui sembla plus prudent de passer le périphérique juste avant l'aurore, moment ou d'éventuelle sentinelles ,pouvant avoir reçu l'ordre de tirer à vu, serait le plus fatigué. Les ruines de la capitale pouvant ensuite être plus propice à se cacher en cas de situations dangereuses.

Voilà donc la capitale qui était réputé dans le monde pour sa beauté: des ruines ou l'on peut trouver plus facilement un mort qu'un vivant. L'avenue Daumesnil, déserte ou du moins semblant l’être, difficile a dire ce qui se trouvait derrière chaque arbre dans ce qui était devenu comme un bras du bois de Vincennes plongeant dans cette ville en voulant reprendre ses droit sur le béton.

C'est à mis chemin de l'avenue qu'un bruit d'éboulement se fit entendre de l'autre coté de la rue. Ses réflexes de chasseur refaisant tout de suite surface et sentant monter l’adrénaline, il chercha du regard une cachette. Il y avais justement une ancienne pharmacie pillé depuis longtemps qui semblais offrir un refuge sombre idéal à cette heure où le jour commençais tout juste à teinter de gris les mur noirs et effrayant de Paris. Il resta ainsi le temps d’être sur que ce n’était qu'une fausse alerte. Suite a cette frayeur il se dit que si le couvert pouvait le cacher il pouvait aussi cacher des ennemis qui aurais pour avantage de connaitre le terrain. Se souvenant de la géographie de Paris, il se dit qu'il pourrait tenter de rejoindre le jardin des plante et d'en faire son domaine. Il décida donc de bifurquer vers le sud est et tomba sur les rails de la gare de lyon ce et par la même occasion sur des tiges en métal qui lui semblèrent pouvoir être de bonnes épées avec en plus trois pour servir d'arme de jet. Continuant dans la meme direction fini par se retrouver face à la seine et le reste du pont de Tolbiac. Étrangement la passerelle Simone de Beauvoir semblait intact un peu plus au nord. Il se décida a s'engager dessus bien que le soleil se soit maintenant lever augmentant le risque qu'on le découvre sur ce terrain bien découvert.

Bien que branlante la passerelle sembla supporter son poids et il atteignit sans encombre l'autre rive. ce n'est qu'à ce moment ou la crainte de tomber dans la seine le quitta qu'il se rendit compte des cris qui semblaient venir d'un Quick situé plus loin. La curiosité et le besoin de voir d'autre survivant prirent le dessus sur sa prudence et il se dit qu'après tout il y aurait peut être un truc a grappiller si un accident malheureux arrivai a un des acteurs de la bagarre.

En se rapprochant, une tige de fer dans chaque main, il vit un enfant ayant visiblement pris de folie en train de de frapper la tête contre les vitres pendant qu'un bazar indescriptible semblai régner à l’intérieur. Ne pouvant pas supporter de voir la folie de ce gosse lui montrant comment il aurai put finir, il rassembla les tiges de fer pour en faire une masse, s'approcha discrètement en récitant intérieurement un "ave maria" puis assena un coup a la tête au gamin en espérant ne pas le tuer. Le résultat fut immédiat, ce dernier s’écroulât face contre terre. Personne ne parraissait l'avoir remarqué à l’intérieur. Un groupe d'adulte semblait au prise avec les gamins. Ne sachant pas quel parti prendre il jugea plus sage de rester discret et de se retirer mais c'est le moment que choisit le vieille homme pour crier à tout le monde de se mettre à terre ce que lui meme fit, imaginant déjà ce dernier sortir une arme de poing et tirer à l'aveuglette ou bien pire.... sortir une grenade.

Suppositoire Divin Messages : 71 Date d'inscription : 08/05/2011

Le nouvel arrivant, aux portes du Quick, assène un coup au gamin hurleur, qui cesse de crier dans l'instant. Tombé au sol, il ne s'en relèvera pas. Son dernier mot aura été "Cornet de frites".

A l'intérieur, Kain envoie un gamin en touche. Un coup de pied dans l'abdomen le souffle et l'envoie s'étaler contre des chaises renversées. Il en perd ses couverts mais revient, abasourdi, en sautillant et en montrant ses dents couvertes de sang. La chute lui a fait du mal.

Grantaire tourne sur lui-même et, prenant et lâchant le gamin qu'il avait giflé, il fait voler ce dernier droit vers une des vitrines encore intactes, qui se casse avec fracas. On entend un gémissement, puis plus rien. Il réussit à prendre dans sa tornade un des gamins cramponné à Harold Lyra, et l'envoie valser contre les comptoirs.
Il s'étale ensuite au sol avec la gamine rousse toujours contre lui. Étant sur ses épaules, elle a pris la chute du vieux en pleine tête. Sonnée, elle commence à vomir sur la boule de billard de Grantaire en sanglotant.

Le dernier gosse est toujours contre Harold Lyra mais commence à le lâcher, effrayé par la tornade du papi. Harold Lyra est blessé et couvert de son propre sang mais a défendu Eva Piperonni derrière elle, saine et sauve. Le cas Lyra est préoccupant : qu'il meure de ses blessures ou qu'il survive ne dépendra que du groupe, et de son médecin.

[Puissance de l'attaque de Grantaire : 3.
Puissance de l'attaque de Kain Enuki : 12.
Puissance de l'attaque de Jozef : 3]

Eva s'était réfugiée derrière Harold comme le lui avait intimé celui ci et la horde avait déferlé sur eux, tous avaient un ou deux gamins sur le paletot et tentaient de s'en débarrasser habilement. C'était sans compter la force brute et animale qui s'était emparée des gamins trop longtemps restés en attente de nourriture. A leurs yeux, nous n'étions que des hamburger-frites qui se déplaçaient en dansant et qu'il fallait attraper et consommer.
Derrière Harold, Eva ne voyait pas grand chose de ce qui se déroulait aux alentours et comment s'en sortaient ses compagnons d'infortune. Elle ne voyait que le large dos de Harold qui empêchait les gosses de l'atteindre.
Il se démenait comme un beau diable face à ces petits anges aux dents longues. Le gosse était rapide et très mobile malgré sa dénutrition, sa force provenait surement de son instinct de survie. Il planta sa fourchette et son couteau dans un endroit stratégique pour se faire un steack à la Harold, le sang gicla en même temps qu'un hurlement de bête qu'on égorge.Le gosse n'attendit pas qu'il reprenne son souffle et replanta de plus belle Harold Lyra qui s'écroula bientôt sur Eva. Elle vit dans le regard de Harold toute l'incompréhension mêlée à la douleur qui le consumaient.
Bloquée sous le corps immobile de Harold, elle se contorsionna afin de s'en libérer mais son body-guard était bien plus lourd qu'elle ne le pensait. Elle finit cependant par s'extirper non sans mal en le faisant rouler sur le côté.Elle vit alors les blessures de Harold, elles semblaient assez sérieuses et nécessitaient des soins immédiats.
Il lui fallait de l'aide et entre elle et le médecin, le gamin complètement hagard était un obstacle qu'il fallait éliminer.Elle n'avait pas le choix, elle marcha vers le gamin qui fit mine de s'enfuir, elle l'attrapa par une des manches de sa chemise qui lui resta dans la main. Le gamin s'était mis à hurler et courait sans but défini. Eva finit par ruser et lui fit un croche-pied, le gosse s'étala de tout son long mais avant qu'elle ne fasse un geste, il s'était déjà relevé, il ne fut cependant pas assez rapide pour lui échapper et d'un geste rapide et sûr, elle agrippa le gamin par les épaules et planta son couteau dans la carotide. Il tomba à ses pieds comme une simple poupée de chiffon.
Désormais, plus aucun obstacle ne l’empêchait de demander de l'aide et de porter secours à Harold.
Elle lui fit un garrot de fortune avec une des manches de la chemise du gosse en attendant que le médecin intervienne.

Suppositoire Divin Messages : 71 Date d'inscription : 08/05/2011

Eva plante un des enfants et le tue sur le coup. Il ne reste plus que la petite rousse, vomissant sur Grantaire, en état de choc, et l'adversaire que Kain Enuki a déjà fait valsé une fois. Il n'y a plus que lui pour se battre visiblement.

[Puissance de l'attaque d'Eva : 8]

Le coup de pied arracha un horrible râle au gamin qui voltigea jusqu'au chaises. Dans le même temps le dreadeux s'accroupit pour éviter un deuxième gamin qui lui frôla la tête en plein vol. Silence. Il se releva pour observer la scène et ce qu'il était advenu de ses autres compagnons.
L' adrénaline commença à s'estomper dans son corps, son souffle revenait doucement à un rythme normal, la partie rationnel de son esprit revint petit à petit, pour lui indiquer que c'était un véritable massacre. Grantaire était par terre, surement étourdis par sa "toupie" et le sang perdu du cause de ses blessures. La rouquine était coincer sous sa masse corporel et déversait une bile verdâtre sur son crâne. Eva venait d'égorger l'un des enfant devant lui et elle ce précipita vers Harold qui gisait à terre, dans un sale état et les corps sanguinolent des autres gamin éparpiller plus loin dans le restaurant. Ils n'avaient pas eux le choix, c'était une question d'instinct et de survie. Mais même comme cela, Kain n'acceptait pas qu'ils ait du en arriver là. Il y était impuissant, la tête baisser ses poings ce serrèrent et des débuts de larmes commencèrent à lui piquer les yeux. Il allait faire son possible.
Relevant la tête, il vit le gamin qu'il avait frapper revenir vers lui. Sa torche toujours en main, le médecin l'approcha du gosse tout en ce déplaçant vers Harold.

Ne t'approche pas. Regarde ce qui est arriver à t'es amis. Tu veut finir comme eux?? Va t'en avant que tu ne finisse comme eux. Va t'en. VA T'EN!!! MAINTENANT!!!

En criant sa voix se brisa et les larmes s'échappèrent. En espérant que le gamin prenne la fuite il se retourna vers Harold, tournant le dos au gamin. Le jeune homme était dans un état critique, il respirait avec beaucoup de mal et le sang continuait toujours de s'écouler de ses nombreuses plaies. Le médecin pourrait essayer d'arrêter les plus grosses, mais le maintenir en vie durant l'opération allait requérir un matériel plus sophistiquer. Mais hors de question de le laisser à l'agonie. Faisant fît du gamin il interpella ses compagnons.

Il va falloir le déplacer. On ne peut pas le soigner avec tout ce sang.

Ce n'est qu'en relevant la tête qu'il remarqua une personne qui ce tenait à l'extérieur du quick et le corps d'un autre enfant gisant à terre. Et c'est sans préavis qu'il lui balança à travers les vitres.

Toi là!! Rend toi utile. Va me chercher des draps, de quoi faire des garrot et des semblant de bandage.

-Pas la peine.

C'était Grantaire qui venait de parler, lentement. Pendant que tous les yeux regardaient Harold et Enuki, il s'était relevé difficilement, et était à moitié à genoux, appuyé sur sa masse. Il s'efforça de ne pas trembler, alors que les voilages de la Camarde lui passaient devant les yeux, et pointa le nouveau venu du doigt.

-Y a trop de têtes inconnues à mon gout ici, mais on est forcés de faire avec pour le moment. Et t'es le seul qui a la corpulence et l'état de santé suffisant pour trimballer le gamin en face. Et pas d'entourloupe, ou tu le sentiras passer.

La menace était sans doute de trop, ou peu convaincante avec l'état de fatigue du papy et le vomi sur le crane. En parlant de vomi, il regarda un instant l'enfant qui gémissait par terre. A vu de nez, côtes explosées par son poids contre le carrelage, blessure lourde aggravée sans doute par la malnutrition, voir une lésion à la colonne vu qu'elle avait relâchée instantanément les jambes.. Foutue quoi, ou avec beaucoup de chances un poids trop lourd pour le groupe avec le clebs et Harold à prendre en compte.

C'était la troisième enfant qu'il tuait aujourd'hui, pensa t'il en passant le couteau de la gamine sous sa gorge. Tuer ou être tuée, il n'aurait jamais cru voir ca en France, mais les temps étaient en train de changer.
Il essuya le couteau dans la robe de sa victime, et l'embarqua. Grantaire le maudit, dans l'antre du Quick sous la montagne. Puis, toujours chancelant, il se leva finalement, et claudiqua jusqu'à la porte jauger du regard le nouveau venu.

-Ouais, file un coup de main au toubib, on fera les présentations ensuite. Je vais chercher les draps, et voir si y a pas des fringues propres et pas totalement massacrés par des mômes. La fille aura qu'à faire les poches des morts le temps que je revienne, au cas où d'autres charognards se pointent.

Pourquoi faisait il cela, pensa t'il en passant la porte défoncée des appartements au dessus du Quick? Sans doute parce qu'il se croyait le seul, comme toujours, à pouvoir faire avancer ces bras cassés dans un monde n'ayant jamais connu la guerre...

Et merde... Lui qui espérait qu'on ne le remarquerai pas, c’était raté. Il allait falloir faire avec et sympathiser avec eux. Après tout, après cette bagarre ils ne semblais pas trop dangereux. Se relevant, il pris le pouls du petit qu'il avait frappé et constata qu'il n’était plus de ce monde, peut être une bonne chose après tout. Mais il sentait tout de même une vague de culpabilité d'avoir tué un enfant, et ce malgré le mur intérieur qu'il avait érigé entre le monde extérieur et ses sentiments. Mais les morts restent mort et il y avait des vivant à aider. Se relevant complétement il entra dans le Quick dévasté. Il profita que le dernier gamin lui tourne le dos pour e dernier gamin pour lui assener à lui aussi un coup à la nuque avec cette fois ci la volonté de tuer. un grand crac lui confirma que la nuque avait lâchée et se dirigea vers celui qui semblait avoir des notions de médecine en essayant au maximum de cacher le léger boitement de sa jambe. Il lui fit un hochement de tête pour le saluer autant que pour lui signifier qu'il avait compris et se dirigea vers l’arrière pour essayer de trouver une trousse de secours, il y as toujours ce genre de trousse dans un restaurant en cas d'accident en cuisine.

Ce fut lorsqu'il tituba un coup dans les escaliers, et que sa main gauche laissa une magnifique empreinte rouge sur le mur que Grantaire calcula exactement la gravité de son état. Bien sur, ses épaules étaient touchées, il le savait. Comme il sentait le sang qui lui pulsait dans la jambe. Mais c'était de voir ca directement devant lui, entre deux mouches qui papillonnaient devant ses yeux, qu'il compris vraiment qu'il avait tiré sur la corde.

Il avait trouvé sans mal du linge à peu près propre, là haut, comme une serviette pour s'essuyer le crâne. A croire que les gens ne pillaient pas, ou plutot qu'ils pillaient mal. Tellement de choses réutilisables encore, et pourtant laissées à l'abandon par des charognards en quète de nourriture, d'eau non contaminée, voir d'alcool, de médicaments ou d'or... C'était d'ailleurs pour ca qu'il n'avait pris que trois draps, et un manteau d'homme pour couvrir le blessé. Car oui, même à Paris en plein cagnard, ceux qui sentent venir la mort tremblent de froid...

Il tituba jusqu'à l'entrée du Quick, fixa d'un oeil vitreux ses compagnons, avant de rentrer dans le Truffaut en face et de s'effondrer au sol. Une fois encore, à force, ca deviendrait une habitude.
Le chien vint quand même le voir, sans doute attiré par l'odeur du sang, alors que Grantaire ramassait le briquet du toubib qui trainait par terre, en le posant sur les draps. Mais qu'est ce qu'ils foutaient avec Harold, ils le tuaient en face où quoi? Alors qu'ils avaient une zone de soin à peu près clean là où lui même avait été charcuté dans le Truffaut. Franchement, ces jeunes...

-Ho, les gars! Vous glandez quoi avec le macchabée?

Il avait hurlé par principe, hésitant entre sourire et consternation devant sa phrase. Machinalement, ses doigts se mirent à courir la fourrure de la ration de secours, qui devait désormais penser la même chose de lui.

Fin du Jeu Libre.

- BILAN -

Grantaire a obtenu :

- 5 XP
- Un manteau et des draps

Kain Enuki a obtenu :

- 2 XP
- Une peluche Quickos décapitée.

Eva Piperonni a obtenu :

- 2 XP

Józef Wojtyła a obtenu :

- 4 XP
- Un manuel de cuisine sur la cuisson des hamburgers (après fouille)

Le Quick est désormais désert. Le sort d'Harold Lyra est toujours incertain. Vous pouvez le soigner ou bien le laisser pourrir dans la salle parmi les autres cadavres. Par ailleurs, l'odeur qui se commence à se dégager du restaurant pourrait bien amener quelques charognards.