Balade nocturne

La nuit allait bientôt tomber sur Paris. La journée avait été riche en émotion pour Amnael. Il était sorti pour la première fois de sa cachette, était passé à deux doigts du trépas en recontrant les NightWolves, puis il s'était fait de nouveaux compagnons...et en avait perdu un en route, au profit d'une jeune fille à moitié cinglée...

Dan, Léon et lui même avait alors suivi une fille qui prétendait se prénommer Zoé et faire partie d'un groupe : "Les Saltas" ; groupe dont Amnael n'avait jamais entendu parler auparavant. Ils avaient fait ce choix de les suivre malgrès qu'ils ait d'autres affaires à régler...l'ensemble du groupe semblait s'être mis daccord pour savoir au moins ce que leur voulait ces fameux Saltas, surement pas les tuer...ils en avaient déjà eu l'occasion, de plus Léon était blessé et cela ne semblait pas leur avoir échappé.

Amnael regrettait tout de même d'avoir laissé Lobsang avec cette jeune folle, après tout il avait une dette envers lui, certes ce n'était pas grand chose, et pour le moine, cela devait être si infime qu'il devait s'en moquer éperdument...mais tout de même, Amnael éprouvait des remords pour avoir abandonner le moine...même si ces actions philontropiques abusives n'allaient pas lui manquer...


Pendant ce temps, le groupe était rapidemmenbt arrivé devant l'entrée d'un bâtiment qui semblait être un cirque...c'était peut être là une explication au drole d'accoutrement de ces gens...Amnael eut toutefois le temps de s'appercevoir qu'ils avaient quitté le III ème arrondissement et qu'ils venaient de pénétrer le XI ème. Il finit par s'adresser directement à celle qui se faisait appeler Zoé:


- Dites moi, gente dame, c'est pas qu'on veuille pas vous suivre hein, sinon on serait déjà plus là, mais vous avez toujours pas répondu à la question de mon copain, qu'est ce qu'on a de si particulier pour que vous nous proposiez aussi aimablement votre hospitalité pour la nuit ?

Zoé portait de grands coups contre la porte. Celui qui gardait la barricade n'ouvrait jamais, il fallait toujours fortement taper, selon un rythme bien précis, pour montrer que l'on appartenait au groupe. Alors, la porte s'ouvrait avec lenteur, et laissait à peine un mètre d'embrasure, le temps de se refermer aussi sec. La sécurité poussée jusqu'à la paranoïa.

Faisant une pause dans son appel, elle se tourna et rapidement d'un ton légèrement agacée à celui qui lui posait la question.


- Qui a dit que vous avez quelque chose de particulier ? Si on ne vous avait pas ramassés, vous seriez morts c'te nuit, comme des loques. Bouffés par des chiens ou des hommes. Seulement, la Patronne veut qu'on rameute ici tous les paumés inoffensifs du coin. Z'allez rire, mais des gars comme le crêteux, qui obéissent aux instructions sans faire d'histoire...ben, z'êtes les premiers qu'on rencontre comme ça, en fait. Pas vrai, Gary ? Tu te souviens du gars qui avait failli te trancher la gorge alors que tu voulais le relever ? Tous des malades, dehors...


La porte grinça, remplaçant l'éclat de rire juvénile de la jeune femme en armure. Les deux hommes passèrent dans l'ombre et disparurent. Zoé tenait la porte, regardant les trois.


- Vous pouvez encore rester dehors, hein. On oblige personne à rentrer. Mais décidez-vous vite, la Patronne n'aime pas qu'on laisse la porte ouverte. Les courants d'air ont trop souvent tendance à amener des odeurs de charogne.

"j'imagine qu'il y a une bonne raison pour que vous ne restiez pas dehors la nuit , et puis j'ai pas trés envie de devenir une de ces charognes qui embaume l'air ahah ! bon trêve de grivoiserie , je vais pas vous faire attendre " sur ce Dan rentra , assez décontracté , content d'avoir enfin rencontré quelqu'un qui ne souhaitait ni l'utiliser ni le tuer.

Pourquoi? Léon se demandait encore quelle raison l'avait poussé à suivre ces inconnus -qui l'avaient insulté, qui pouvaient à tout moment choisir de le tuer- jusqu'aux portes de leur bastion (un ancien cirque, voilà qui convenait parfaitement à des gens vêtus d'une manière si... impromptue). Il se tenait devant l'embrasure de la grande porte... Il pouvait toujours faire demi-tour. Visiblement, Jack et Dan ne semblaient pas pressé de mener à bien la mission qu'on leur avait confié. Léon pouvait rebrousser chemin et se mettre en route vers la place d'Italie. Contrairement à ce que sous-entendait la jeune femme, les nuits parisiennes n'étaient pas si meurtrières (Il avait pu y survivre jusqu'à maintenant). Il suffirait ensuite d'aller parler à ce groupe, l'Agora, et de faire son rapport pour empocher le magot sans avoir à se soucier de partager...
A cette pensée, Léon sourcilla. Faire son rapport? Voilà qu'il commençait à parler comme un soldat, un subalterne. Était-il prêt à sacrifier son indépendance pour quelques deniers? Le taulard pourrait ronger son frein, et si il se plaignait de la lenteur d’exécution, Léon n'en aurait que plus de plaisir à le passer par le fil de son épée.
En attendant, il était vrai qu'un peu de repos pourrait lui être profitable. Si sa blessure au ventre semblait avoir cessé de saigner, mieux valait ne prendre aucun risque. Ces types-là avaient l'air bien allumés, mais pas foncièrement mauvais. En outre, il dût reconnaître que, malgré tout son talent, il serait plus en sécurité si il continuait à voyager avec le punk et l'éventreur...
Léon jeta un regard hostile à la demoiselle en armure qui tenait la porte ouverte puis, sans un mot et tout en se tenant prêt à dégainer à la moindre menace, il passa la porte et entra.

Le groupe de patrouilleurs et ses objets trouvés entrent dans le Cirque. Ils stationnent un peu dans le hall afin de se dévêtir et de laisser leurs armes. Zoé revient en tenue légère et les amène d'un pas sautillant vers la Grande Salle, qui n'est rien d'autre que la salle de spectacle. Au centre, les gradins ont été placés pour former une ronde. Des rideaux sont disposés tout autour de la salle, et ils peuvent voir des hommes, des femmes, des enfants et des personnes âgées discuter, dormir, travailler ensemble, faire à manger ou jouer dans un grand capharnaüm. Il y a bien une quarantaine de personnes en tout, et certains viennent vers Zoé pour lui demander des nouvelles, et regardent les trois nouveaux venus avec un sourire chaleureux.


Zoé et ses deux compères vont s'installer au centre, sur les sièges, et semblent retrouver de jeunes gens de leur âge sans faire plus attention aux trois nouveaux arrivants.




[Les joueurs peuvent demander des jets de rencontre, ou alors passer pour des asociaux]

Leurs hôtes possédaient décidément de bien étranges manières... La fille qui leur avait jusque là servie de guide les avait semble-t-il abandonnés à leur sort. Léon prit le temps d'observer la scène. Il trouvait bien étrange cette propension qu'avait les êtres humains à tous se réunir au même endroit lorsqu'ils se trouvaient en danger... Une fois qu'il eût fixé le groupe massé au centre aussi longtemps que le lui permettaient ces bonnes manières (ce qui revenait à dire, jusqu'à ce qu'il sente que les gens commençaient à se sentir mal à l'aise). Il se décida à s'avancer en direction du centre. Après tout, si ces gens acceptaient d'offrir l'hospitalité, sans doute répondraient-il également à des questions. Et puisque Léon avait un peu de temps à perdre en attendant "la Patronne", rien ne l'empêchait d'entamer une discussion...




[Allons-y pour un jet de rencontres... Résultat : 13]

"woooooaah..." Les bras en tombèrent à Dan , si on avait été dans un cartoon , alors sa bouche bée aurait touché le sol. C'était la première fois depuis l'apocalypse qu'il pouvait voir un havre comme celui-ci .C'était plus qu'inespéré lui qui a toujours été sociable , le contact avec des humains plus ou moins équilibrés (c'est à dire pas tout à fait comme lui) lui manquait .Comme un touareg trouve un oasis d'eau dans un désert de sable , Dan avait trouvé un oasis humain dans un océan d'inhumanité .Après avoir réalisé qu'il n'hallucinait pas , (il n'en était jamais vraiment sur d'ailleurs) il se dirigea apaisé vers les habitants du chapiteau et essaya d'engager la conversation , s'il pouvait les aider à réparer telle ou telle chose tant bien que mal il les aidait avec bonne volonté . En passant , il remercia discrètement Zoé d'un signe de tête plein de gratitude afin de ne pas la déranger dans sa conversation .





[Jet de rencontre : 5]

Amnael et ses deux compagnons avait finalement eu raison de suivre le groupe de Zoé. Il y avait un tel contraste entre le monde hostile de l'extérieur et l'ambiance festive qui régnaient à l'intérieur du cirque qu'Amnael se sentait pour la première fois en sécurité depuis un long moment.

Et apparemment, Amnael n'étais pas le seul à se sentir dans ce cas là, Léon était déjà parti et s'avançait pour discuter avec une des personnes du groupe, tourte intention hostile les ayant quitté...

Amnael le suivit pour suivre la conversation qu'il allait engager.




(jet de rencontre : 16]

Les trois compères vont chacun de leur côté pour rencontrer des gens.



Léon Phaidimien : Léon s’assoit au centre du chapiteau, parmi le groupe de Zoé. Après quelques regards, un jeune homme blond, l'air fier et vaniteux, lui tend une écuelle remplie de raviolis. Un sourire traverse son visage, mais cela n'enlève pas son arrogance apparente. Donnant une fourchette, il entame la conversation.

- Alors, vieux, on vient se réfugier chez la Patronne pour la nuit ?

Zoé éclate de rire, accompagnée par quelques jeunes de son âge. Léon semble la cible de ces moqueries faciles.




Daniel Vandergen : Dan évite le centre et se dirige plutôt vers un coin plus tranquille du chapiteau. Un vieux lui donne une barre de chocolat et une tartine au miel en l'appelant fiston, et il tombe sur un vieux moustachu au crâne chauve, d'une musculature impressionnante, qui joue avec une petite fille aux couettes brunes. En le voyant, l'homme s'esclaffe et lui tend un tabouret en l'interpellant.


- Hé l'ami, viens t'asseoir ici. T'as l'air crevé, ta crête commence à s'affaisser...Viens donc manger et boire un coup avec moi. Ici, tout ce qui est aux Salta doit être partagé avec les bonnes âmes encore en vie de c'foutu merdier.







Amnael Dumollard : Amnael suit Léon au centre du chapiteau et s’assoit près d'un homme qui regarde partout, l'air inquiet. Amnael peut remarquer que ses jambes tremblent et qu'il prononce des "putain..." assez régulièrement. Des personnes viennent le voir pour lui poser la main sur l'épaule, ou pour lui offrir un verre, mais il semble d'une humeur exécrable.
Enfin, il se tourne vers Amnael, et crie en tapant du pied.


- C'est pas possible, à la fin ! Qu'est-ce qu'elle fabrique ? J'suis sûr qu'il est arrivé un truc ! J'suis sûr ! Putain !


Une jeune fille près de Zoé lui dit que ça va aller, mais l'homme éclate en sanglots et redouble en tremblements.


- Elle est tout ce que j'ai ! Tout ce que j'ai ! Ca dure trop longtemps, il doit se passer un truc anormal ! Elle a eu des complications ? Il est arrivé quelque chose au bébé ! Répondez-moi, putain !


L'homme, sous les exhortations des personnes présentes, saisit Amnael au col et commence à le secouer en lui pleurant dessus.

Alors qu'il s’installait au milieu du groupe, Léon ressentit un vague dégoût. Il se retrouvait de nouveau mêlé à cette médiocre populace... Des larves tellement faibles qu'elles étaient obligés de se coller les uns aux autres pour pouvoir espérer survivre un jour de plus, à ramper dans la crasse et les décombres.
Quelqu'un, un jeune, lui adressa la parole. Il faillit se lever et dégainer pour faire ravaler à ce morveux son sourire méprisant, qui allait si mal avec le reste de son visage marqué par la fatigue et la saleté. Toutefois, il se ravisa et même, se tança intérieurement. Quoiqu'il puisse penser de ces gens, ils étaient beaucoup plus nombreux, et donc plus forts, que lui. Il ne pouvait pas se permettre de laisser le mépris fausser son jugement. Sans aucun doute, ces gens devaient posséder certaines qualités (si ce n'étaient individuelles, du moins collectives) pour avoir réussi à survivre si longtemps et en si grand nombre.

Léon, décidant de changer d'approche, convoqua alors certains souvenirs de son ancienne vie: les leçons de négociations que lui avait donné son défunt père pour lui permettre de survivre au milieu des requins peuplant le monde de la finance puis, plus tard, les rencontres entre gangs dans les bas-fonds de Bangkok, où le moindre mot en trop pouvait provoquer une fusillade. Voilà des connaissances qui lui seraient sûrement plus utiles dans cette situation...
Faisant fi des moqueries, Léon esquissa un léger sourire et accepta le plat et la fourchette, sans toutefois commencer à manger. Remerciant le jeune blond d'un signe de tête, il profita du silence qui s'était installé pour parler.

-La Patronne? j'en entend beaucoup parlé depuis que je suis arrivé ici. C'est elle qui dirige votre groupe? Elle doit être sacrément douée pour avoir réussi à mettre tant de monde en sécurité. Merci pour le plat d'ailleurs... j'imagine que ça doit pas être facile de trouver de quoi nourrir tout ce monde.

Ce disant, il commença à manger tout en s'efforçant de garder une expression sereine et de ne pas dévisager ses voisins.

C'est avec gratitude (encore) que Dan accepta la boustifaille du vieillard, et alors qu'il cheminait quelqu'un l’interpella en lui tendant un siège , le type avait l'air fréquentable (fréquentable pour Dan signifie pas fréquentable pour la moyenne des gens), et lui tendait un tabouret . Il fut étonné par la carrure imposante de son interlocuteur , malgré son age la gaillard l'était encore ! Mais il avait l'air aussi sympathique que costaud , ça n'était pas grave . Le type était surement le grand père de la petite file avec laquelle il jouait . Dan bien heureux d'une telle proposition accepta chaleureusement l'invitation , s'asseyant sur le tabouret : "Aah voila quelqu'un aux moeurs honorable ! si seulement nous avions pu sympathiser autour d'une binouze ... m'enfin bon de nos jour c't'une denrée rare ! Moi c'est Daniel , m'enfin on m'appelle Dan en général . tout en parlant Dan remis son iroquoise , d'aplomb , au fait d'ailleurs , qui sont les Saltas ? une espèce de milice ?" demanda Dan en s'asseyant sur le tabouret

Le premier réflexe qu'eut Amnael lorsque ce dérangé l'attrapa pour le secouer comme un prunier fut de poser sa main sur son couteau...puis lorsqu'il se rendit compte du nombre de regards qui devaient être fixé sur lui, il se ravisa et laissa son couteau à l'abri des regards...


Un peu pris de cours, Amnael ne sut pas trop quoi faire...il était vaguement question d'un bébé, et donc surement d'une femme.

Amnael saisit donc l'homme de sorte à ce qu'il arrête de le secouer, puis il lui dit d'uine voix grave.


- T'inquiètes pas mon gars, je suis sûr qu'elle va bien, et le gosse aussi. Elle va revenir tu verras; dit Amnael qui ne savait même pas de quoi parlaient l'autre gars...

Léon Phaidimien : Le blond sourit d'un air entendu quand Léon parle de la Patronne, et regarde les autres avec un air de malice.


- Vaut mieux pour toi que tu ne la rencontres pas, vieux. Elle déteste les parasites ; tu sais, les gars qui viennent juste pour grailler et pour se chauffer une nuit, puis le lendemain, nous braquent dès qu'on sort dehors. J'dis ça, j'dis rien...En tout cas, la Patronne s'occupe aussi bien de nous que des profiteurs, tu peux me croire. Elle n'est pas vraiment douée, à proprement parler, elle est plutôt...


Un "terrifiante" moqueur jaillit et semble vexer le blond qui menace de son poing l'impudent. Il revient vers Léon d'un air hautain sauvegardé.


- Fais pas attention aux idiots. La Patronne a juste son caractère...Pour la nourriture, je ne sais pas trop, je ne suis pas chargé de l'approvisionnement, voyons.


Il dit cela en crachant presque par terre, comme s'il s'agit d'une insulte qui le souille.


. Tout ce que je sais, c'est qu'on a toujours de quoi manger à sa faim, et même de quoi être gourmand. On est tout de même chez les Saltas, quoi de plus normal ?






Daniel Vandergen : L'homme le regarde en souriant et sort de dessous une table non loin deux bouteilles d'une couleur rouge foncée. L'homme en débouche une et la pose sur la table. Une femme vient vers eux en souriant et dépose trois assiettes de raviolis, saupoudrés de fromage. La petite fille revient s'asseoir et commencer à manger. L'homme verse le contenu de la bouteille dans deux verres, et en tend un vers Dan.


- On a que du jaja, ici. C'est mieux que rien. Alors, t'es nouveau ici, l'ami? Tu ne connais pas les Saltas ?


Il boit son verre d'un trait et se ressert de suite un autre.


- Le Salta a été fondé par la Patronne après l'Apocalypse...Elle a pris en main un petit groupe de survivants, ils ont tenu le coup en bouffant les derniers animaux en cage du Cirque...ensuite, pendant ce qu'on appelle l'Entracte (le Temps du Silence), ils sont allés piller des commissariats, des supermarchés, des pharmacies...tu vois, tout c'qui faut pour survivre dans ce monde. Après, ils ont barricadé les lieux, et ont accueilli ceux qui présentaient patte blanche. Le Salta est né comme je te le dis. Salta signifie Saltimbanques Associés. Un clin d’œil au passé glorieux de notre demeure. Comment tu trouves le jaja, alors ?






Amnael Dumollard : L'homme arrête de secouer Amnael mais s'agrippe à ses épaules et lui crie dessus en postillonnant.


- Ça fait des heures que ça a commencé ! Qu'est-ce que fait la Patronne, vous le savez ? Est-ce que vous le savez ? Je suis sûr que vous le savez, mais vous n'osez pas me le dire ! Elle est morte, c'est ça ? Et l'enfant ? Pourquoi la Patronne n'est pas là ? Dites-moi ! Mais répondez, à la fin !


L'homme s'écroule sur l'épaule d'Amnael, en pleurs et en soubresauts, puis se met à lui marteler l'épaule gauche avec ses poings. Il pousse des cris de douleur insupportables, à tel point que Zoé tourne la tête vers Amnael et lui conseille d'aller voir avec l'homme de quoi il retourne.

Amnael commençait à regretter de plus en plus de ne pas avoir voulu jouer les associaux comme à son habitude...son élan "socialisateur" si l'on pouvait appeler cela ainsi allait finir par le perdre...jamais il n'aurait du entrer dans cette baraque de cinglé, le type qui pleurnichait sur son épaule le dégoutait...Amnael avait déjà perdu le peu de choses qui avaient de l'importance à ses yeux...et ce type était là à coté de lui à pleurer comme un gamin à qui on aurait enlevé son joujou...


Puis, celle qui se faisait appelé Zoé finit par remarquer l'embarra d'Amnael, et elle vint alors lui conseiller d'accompagner l'homme pour aller voir ce qu'il se passait...une affaire en rapport avec La Patronne. Amnael aurait du naturellement refuser de faire cela ... mais avait il vraiment le choix, que se passerait il s'il refusait...Il dut donc se résigner à suivre l'homme pour aller trouver la Patronne...cela ne lui plaisait guère de s'écarter du reste de ses compagnons pour une affaire aussi stupide...



Amnael répondit donc à l'homme en question:


- Bon, allez t'as de la chance, j'suis pas un mauvais bougre, alors je veux bien t'accompagner là où se trouve la patronne, par contre, s'il faut sortir dehors, je t'avertis que je parts pas sans mes deux compagnons qui sont en train de s'empiffrer là bas...je veux bien être philantropes quelques fois, mais je suis pas suicidaire, je sortirais pas seul avec un inconnu dans la rue, surtout avec la nuit tombé.
D'ailleurs, en parlant de ça, moi aussi j'aurais un peu faim, vous auriez rien à bouffer ?



Amnael eut alors une pensée assez drole...les évènements de la journée s'était enchainé tellement vite qu'il en était venu à considérer ses deux compagnons d'infortune comme des gens de confiance...alors que le nombre de personne qui avait gagné sa confiance sur plusieurs années se comptaient sur les doigts de la main...



Une chose tout de même étonnait Amnael au sein de ce groupe, il semblait regorger de nourriture... il s'aggissait là d'une chose assez rare ces temps-ci...puis, Amnael fit en sorte d'oublier cela...il devait y avoir une explication logique à l'abondance de nourriture chez ces fameux Salta.

Tout en écoutant le brave homme , Dan bu lui aussi d'un trait son verre . "j'dois avouer que ce jaja est tout particulièrement efficace contre la soif ! ahah mais bon j'confesse que mon pécher mignon c'est la binouze , qu'est-ce que je ferais pas pour en dégoter un cannette ... Excuses , je pense tout haut ... En tout cas belle Histoire que celle de ce cirque . Par contre vous savez même si votre quête est belle un jour il sera difficile de rester aussi généreux, sans compter le fait qu'il y a bien des enfoirés pour poignarder la charité dans le dos ... Mais bon en tout cas j'aime pas trop m'endetter alors si vous avez besoin d'aide , je touche un peu de bricolage ... Bien que j'imagine que ça vaille pas cette belle assiette ! " Dan commença à manger ses raviolis , et l'expression de son visage fut assez proche de celle que provoque un orgasme lorsqu'il avala la première bouchée , lui qui pensait qu'il finirait sa vie à coups de boites de haricots , un plat de ravioli au fromage était inespéré ! " Mais au fait , j'en oublis les manières , si tenté que manières Dan eut un jour , comment tu t'appelles mon pote ?"





[Jet de sympathie pour Dan : Résultat : 2]

Visiblement, le jeune homme était plutôt susceptible en ce qui concernait sa "Patronne"... Simple gratitude d'un jeune chiot envers le maître qui l'a recueilli? Peut-être y avait-il quelque chose d'autre. Cette mystérieuse maîtresse de cérémonie qui tardait tant à se montrer semblait être l'astre autour duquel tout gravitait dans ce cirque.
Mais il n'était pas temps de s'égarer en supputations, pas avant que Léon n'ait pu obtenir d'autres informations, de préférence de la bouche-même de l'intéressée, quoi qu'en dise le zélé chiot de garde... Ayant terminé son plat, il le repoussa devant lui, puis jeta un coup d'oeil alentours. Tout était désespérément calme (à part peut-être du côté de Jack qui avait, semble-t-il, déjà brisé un coeur). Les jeunes discutaient entre eux, et les plus vieux s'occupaient des enfants. Si un peu de quiétude était certes désirable, cette petite scène de solidarité quasi-familiale le dégoûtait au plus haut point.
Reportant son attention sur le jeune homme, il dit:

-La Patronne n'aime pas les parasites, mais elle accueille les profiteurs; je devrais l'éviter mais je peux manger sa nourriture... Votre petite compagnie m'a l'air d'être dirigée par une bien étrange metteuse en scène...
Vous avez l'air bien sympathique, j'aimerais vraiment pouvoir vous dire que je ne serais pas de ceux qui vous menaceront lorsque je n'aurais plus besoin de vous mais hélas, les temps sont durs là-dehors. (il sourit et marqua une pause, avant de reprendre).
Enfin, rien n'est encore joué, et je suis encore votre invité, je tâcherais donc de me comporter correctement. (puis, se levant) La patronne n'aurait rien contre une petite visite des lieux, j'espère?

Léon Phaidimien : Le garçon blond regarde Léon, surpris, et son visage se fronce lorsqu'il lui répond, presque contrarié.


- A mon avis, mon gars, ça doit pas faire longtemps que tu vadrouilles dehors. Tu saurais qu'un groupe comme le nôtre, il ne grandit que par la confiance qu'on accorde aux nouveaux - qu'ils soient honnêtes ou profiteurs. On partage notre repas avec des survivants, sait-on jamais...C'est la philosophie de la Patronne, et on est tous d'accord avec ça. S'il faut dégainer contre un connard avec qui on a mangé hier, on le fera sans hésiter...tu saisis ? Pour nous, tu es comme les autres, et tu n'as pas besoin de faire des promesses. On ne croit qu'en nous-mêmes, et si tu veux qu'on te fasse confiance, il faut faire des preuves ici.


Il regarde désormais Léon avec un air bougon, on pourrait presque voir des flammes dans ses yeux. Il reprend une bouchée de raviolis sans rien dire, mais Léon peut voir une veine battre sur sa tempe.

A côté, Zoé se lève, pose son assiette et prend Léon par le bras, en un grand sourire.


- Je t'accompagne. Si tu croises les enfants, on est bon pour la frayeur habituelle avec les inconnus...






Daniel Vandergen : L'homme sourit et lui tape sur l'épaule.


- Tu m'es sympathique, l'ami ! Y'a pas beaucoup d'nouvieaux qui paraissent aussi contents d'être ici qu'ta frimousse de vainqueur à c't'heure ! Tiens, rien que pour toi, Mont-Blanc va te sortir ses petits trésors.


L'homme se lève, va chercher quelque chose dans un frigidaire près d'un mur, et revient avec quatre bouteilles de 1664. Il en tend deux à Dan, s’assied et décapsule l'une des siennes avec ses dents. Il trinque avec Dan et poursuit, un air malicieux et conquis par le nouveau venu.


- T'inquiètes pas pour les Saltas, mon pote ! On est armés jusqu'aux dents, on sait s'défendre, et même si les gamins sont pas aussi costauds que moi, ils savent tirer sans trembler, j'te garantis. J'aimerais pas tomber en face d'eux quand ils sont en patrouille...


Il jette un regard fier au centre de la grande salle, et revient vers Dan avec un grand sourire. Au passage de certaines personnes, il lève son verre et éclate en un rire sonore.


- Ah, décidément, tu m'plais ! Un mec qui veut déjà donner de sa personne, c'est un petit gars honnête ! J'peux pas trop te renseigner sur c't'histoire, cela dit, mais faudra voir ça avec Ludmila...elle devrait te trouver un petit quelque chose à faire. Finis ta binouze, et va la voir.






Amnael Dumollard : Vu que l'estomac d'Amnael semble crier famine, on lui sert un plat de raviolis tandis que l'homme s'est déjà rassis en entendant le monologue chargé d'empathie d'Amnael. Il sanglote à côté, et des gens jettent à Dumollard des regards choqués. Une femme s'approche pour prendre l'homme dans ses bras et le rassurer en disant d'attendre encore un peu, et le groupe s'écarte un peu du nouvel arrivant et de son plat de raviolis.

- Je t'accompagne. Si tu croises les enfants, on est bon pour la frayeur habituelle avec les inconnus...


Zoé bondit pour accompagner le nouveau venu, qu'elle avait surnommé "le beau gosse aux faux-airs de Robert Pattinson". Contrairement aux deux autres, le clochard et l'emo, celui-là avait quelque chose d'attirant. De fascinant, pour elle qui aimait contempler les visages masculins, l'air de rien. Elle piaillait tranquillement en le menant dans les différents quartiers des résidents...les coulisses réservés aux besoins de la vie courante, et les bâtiments aux alentours pour les dortoirs et les chambres particulières. Elle le fit patienter quelques instants devant sa chambre, laissant la porte ouverte, afin qu'elle puisse changer de maillot. Dévoilant son dos dénudé, elle se tourna en lui souriant malicieusement, puis enfila rapidement un haut jaune qui moulait ses formes. Fermant sa porte, elle le conduisit jusqu'à une salle où des enfants jouaient, entourés par deux femmes. Se tournant vers Léon, elle lui envoya la blancheur éclatante de son sourire. Rayonnante, simplement.


- J'adore être parmi les enfants...ils sont encore si innocents, si chétifs, si naïfs...


Se mettant à genoux, elle déplaça les cubes d'un gamin pour finir sa pyramide. Elle l'embrassa sur la joue et alla parler aux deux femmes. Pendant ce temps, une petite fille agrippa le pantalon de Léon, et demanda à ce qu'il la prenne dans ses bras.

Lorsque Dan vit ce que l'homme lui rapportait , il cru d'abord à un rêve , comme il avait l'habitude d'en faire . Mais après s'être pincé plusieurs fois il se rendit compte qu'il était bel et bien éveillé ... lorsque son nouveau pote lui posa les deux sainte bouteilles devant les yeux il se les frotta pour être sur de ne pas halluciner ... c'était de la bière ! Dire que Dan était aussi heureux qu'un gosse à noël reviendrait à dire que Staline était légèrement autoritaire . Il était dans un état de de béatitude et de joie profonde . La partie inférieure de sa mâchoire pendait légèrement alors qu'il se saisissait avec amour de l'une des bouteille , et la contempla avant de décapsuler avec les dents lui aussi . Il se délecta même du contact de la capsule avec sa bouche . Puis il ferma les yeux , huma l'arôme , ouït le bruissement des bulles , avant d'avaler une première gorgée, une seconde , et une troisième . Il porta sa bouteille à hauteur du regard pour rouvrir les yeux , la fixa , et dit : "maintenant , je peux mourir" puis bu la bouteille de nouveau , se délectant comme jamais . C'était bien mieux qu'une partie de jambes en l'air , bien mieux qu'une poussée d'adrénaline , c'était divin . Lorsqu'il regarda de nouveau son interlocuteur , celui-ci pu y lire une gratitude infinie , intemporelle c'était un peu comme s'il avait sauvé son âme : " j'ai une dette envers toi l'ami " tout en buvant il essayait de rester correct mais à chaque gorgée si on tendait l'oreille on pouvait discerner un gémissement de plaisir , "moi qui désespérait d'en boire une dernière ...et encore moins avec un camarade !" il rebut une rasade ,puis un autre , toujours en gémissant légèrement , laissant échapper un discret "ho yeah". Puis il reprit "T'inquiètes pas je manquerai pas de me renseigner auprès d'elle , je vous doit bien ça" dit dan en montrant sa bière des yeux avant de la finir dans un soupir mêlant plaisir intense et mélancolie . puis ouvrit la seconde en trinquant encore "Alors comme ça tu t'appelles Mont blanc ? j'imagine que c'est lié à ta carrure .T'es un Saltas depuis longtemps ?"

Amnael accueillit avec un grand sourire son assiette de raviolis qui lui paraissait aujourd'hui être un met des plus exquis et raffiné au vu des ingrédient qu'il fallait pour les préparer. Un drôle de rictus lui recouvra le visage lorsqu'il repensa qu'il n'en mangeait avant lorsque son frigo était vide et qu'il était obligé d'aller fouiller dans ses réserves de cantines... Décidément, les temps changeait, et le destin semblait se moquer de lui à chaque instant...



C'est alors qu'Amnael remarqua en mastiquant l'un de ses raviolis que les gens autour de lui semblaient choqué de son comportement...cela aurait pu irriter Amnael s'il n'y avait pas été habitué dès son plus jeune âge, et finalement, il finit par se convaincre qu'il préférait les choses ainsi. Il n'était pas à l'aise en société,, il y avait vécu certes, mais jamais il n'y avait joué un élément perturbateur, il préférait rester isoler à observer les autres, comme il l'avait toujours fait...qu'il ne lui apporte aucun intérêt, il s'en fichait éperdument. On pouvait lui faire comprendre directement qu'il n'avait pas de bonnes manières, ce n'est pas cela qui lui permettraient de survivre dans ce monde pourri.


Amnael se résigna donc à se délecter de son assiette de raviolis en ignorant les sanglots de la madeleine à coté de lui, il ne laisse pas une trace de leur passage dans son assiette. Il s'apprêtait alors à demander une seconde assiette quand il se dit qu'il ne serait tout de même pas respectueux de leurs hôtes de continuer à s'empiffrer seul dans son coin.

Amnael s'adressa alors une nouvelle fois à l'homme en espérant cette fois ne pas se transformer en cerisier que l'on secoue à tort et à travers dans l'espoir d'attraper une minuscule boule rouge...




- Merci pour ce repas l'ami, enfin si tu permettes que je t’appelles ainsi. te fais pas de bile pour la femme, j'suis sûr qu'elle va bien tu verras. Si tu veux, j'vais t'accompagner pour aller la chercher, et comme ça quand on sera revenu, on pourra à nouveau se réinstaller pour profiter encore d'une de ces succulentes assiettes de raviolis. Faudra aussi que tu me présentes le cuistot, que j'lui fasse quelques compliments en connaisseur...

Léon n'était pas mécontent de pouvoir quitter la grande salle et de s'éloigner un peu de toute cette populace qu'il ne supportait que grâce à un intense effort de volonté. Il ne dit rien lorsque la fille lui annonça qu'elle l'accompagnait et lui prit le bras, mais il se tint prêt à dégainer au moindre mouvement suspect. Cependant, à mesure qu'ils cheminaient à l'intérieur du cirque et qu'elle lui jetait des regards en coin en plaisantant légèrement, Léon en vint à penser que sa frivolité n'était pas un stratagème, ce qui ne manqua pas de combler son orgueil. Lui passer une épée en travers du corps pour lui faire ravaler ses insultes constituerait sans aucun doute une vengeance satisfaisante, mais cette étincelle de fascination qu'il apercevait lorsqu'elle le regardait, voilà qui était une vraie victoire... Léon s'autorisa même un sourire en coin lorsque la demoiselle passa par ses appartements afin de passer (nonchalamment) une tenue moins masculine que son encombrante armure. La visite se poursuivit sans autre évènement notable, du moins jusqu'à ce qu'ils arrivent dans une pièce qui servait apparemment de garderie.

Un troupeau de mioches s'amusant bruyamment était encadré par deux matrones, que Léon salua d'un signe de tête. Sa charmante guide semblait véritablement dans son élément au milieu de cette marmaille. Elle alla batifoler un moment avec un jeune garçon, avant de le gratifier d'une phrase mièvre à souhait, qui manqua de faire éclater Léon de rire, puis de se diriger vers les deux gardiennes sans plus se préoccuper de lui. Il envisagea alors de repartir discrètement pour procéder à une fouille des lieux plus approfondies, mais quelque chose s'était accroché à sa jambe droite.

Aussi loin qu'il s'en souvenait, Léon n'avait jamais été enfant. Le manoir familial, les bureaux de son père, le pensionnat, quel que soit l'endroit, il n'avait pas souvenir d'avoir jamais fait ce que font tout les enfants. Qu'était-ce au juste, d'ailleurs? Ces jeux sans but et sans logique qui paraissent pourtant si sérieux aux yeux de celui qui les pratique, était-ce ça l'enfance? Peut-être alors Léon n'était-il finalement qu'un grand enfant... Quoiqu'il en était, il se trouva réellement désemparé face à cette petite fille à ces pieds. Il méprisait cette innocence et cette naïveté que vantait la salta mais, conscient de son regard et de celui des autres femmes, il ne pouvait se risquer à se débarrasser prestement de la mioche.
Il s'accroupit à côté de la jeune fille et, peignant sur ses traits un air déçu, lui dit:

-Alors jeune file, on veut un câlin? regarde-toi un peu, tu es toute proprette (la fillette était décoiffée et ses vêtement étaient poussiéreux, mais rien de comparable à l'état dans lequel il se trouvait) et moi je suis plein de poussière, de boue et de sang. Et puis, je ne sens pas très bon en plus. Non, crois-moi, mieux vaut que tu ailles demander à la dame là-bas. (se disant, il lui passa la main dans les cheveux d'un geste gauche et se releva)

Nous faisons donc une ellipse - de plus d'un an HRP - de quelques heures, une nuit seulement, durant laquelle les trois participants ont pu participer à la vie commune des Saltas, découvrir leur mode de vie, discuter avec des gens, se laver, se changer, se restaurer, boire un coup et dormir enfin.

Pour ceux qui veulent reprendre :

- Vous pouvez changer de sujet, en ouvrir un nouveau, décrire votre nouvelle tenue à partir de la garde-robe des Saltas. Il faudra présenter un but, une idée fixe au Bouton Rouge.

- Vous pouvez poster dans un sujet déjà lancé - sans forcément en référer au Bouton Rouge - et participer au Role Play comme si de rien n'était.


Pour tout autre cas de figure, questions, difficultés, me contacter par MP.


Sujet locké.